Mounira Mitchala

Mounira Khalil Alio est née le 19 septembre 1979 à N'Djamena, Tchad. Son père, le Dr Khalil Alio, ancien recteur de l'Université du Tchad à N'Djamena, est chercheur. La formation universitaire et le parcours professionnel de celui-ci font voyager toute la famille du Niger jusqu'en Allemagne, pour revenir s'installer au Tchad en 1992. 
En 1999, elle s'inscrit en première année de Droit et elle réussira le concours d'entrée à l'ENAM (Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature) et en 2004, elle présentera son mémoire de fin d'étude intitulé: «La protection légale de l'enfant tchadien, entre l'héritage juridique et l'invention du futur ». Elle est alors greffière en chef. Aujourd'hui, elle est responsable du centre de ation et de recherche juridique au Ministère de la Justice. 
La musique prend une place de plus en plus importante dans sa vie puisqu'elle a concilié étude et concerts pendant une bonne partie de son parcours universitaire, en travaillant le jour et chantant le soir au "Kapock Bar" du Novotel, quatre nuits par semaines, pendant six mois. 
Cependant, il n'est pas facile de réussir quand on est un musicien tchadien, surtout quand on est une femme, puisque supposée se marier et s'occuper de son foyer. Mais bénéficiant du soutien de sa famille, Mounira s'armera de patience et de courage pour arriver à faire ce en quoi elle croit et ce qu'elle aime. 
Sa première prestation publique a lieu le 21 juin 2000 à l'occasion de la Fête de la Musique; elle chante en duo avec Caleb des H'Sao. Tout en continuant ses étude, elle fera un bout de chemin avec le groupe Pyramide. Cette aventure dure près de trois mois, jusqu'en 2002. 
Mounira Mitchala fera ses premiers pas comme artiste solo encadrée par Love Nixon (paix à son âme) qui assure son management et avec qui elle envisage déjà pleins de projets. La mort de ce personnage respecté et pleuré dans le monde des artistes, est un coup dont elle mettra du temps à se remettre. 
Elle enchaine les concerts et Des apparitions remarquées sur la scène n'djamenoise, en solo ou aux côtés de personnalités locales et internationnales telles que H'Sao et Tibesti, Ismaël Lô et Tiken Dja Fakoly. Et en 2005, fait partie de la tournée "African Divas" avec Fredéric Galliano : Afrique, Europe (France…), Etats-Unis (Seattle…) aux côtés de la guinéenne Hadja Kouyaté, l'éthiopienne Tigist, la sénégalaise Aïssata. Le groupe mêlait l'électro-acoustique occidentale au style des musiques traditionnelles africaines. 
Mounira Mitchala, un nouveau talent 
Des mélodies fortes, une voix exceptionnelle, un jeu de scène animé par une volonté farouche de mettre en valeur sa musique et sa parole, Mounira Mitchala, est sans nul doute une artiste en devenir, véritable talent de demain et porte drapeau d’un Tchad qui voudrait pouvoir exister autrement que dans l’actualité internationale difficile. 
Sa robe couleur ivoire scintillait de mille feux. Sa coiffure peulh sophistiquée et ses tatouages au henné lui donnaient un air de princesse tout droit sortie d’un conte sahélien. La jeune Tchadienne, à l’occasion de cette finale du Prix Découvertes a littéralement captivé le public qui s’est déchaîné lors de sont passage sur scène. Séduit par cette jeune femme porteuse d’un message fort et en même temps, artiste accomplie, le jury présidé par le Malien Salif Keita, lui a attribué le prix sans tergiverser trop longtemps, le talent de la jeune femme paraissant incontestable. 
Mounira Mitchala, en quatre morceaux, fit danser les tribunes grâce à son charisme et son professionnalisme. 
A 28 ans, la chanteuse tchadienne surnommée «la panthère douce», a fait des apparitions remarquées sur scènes aux côtés d’Ismaël Lô et Tiken Jah Fakoly. En 2005, elle se produit en tournée mondiale aux côtés d’African Divas, groupe mêlant électro et musiques traditionnelles africaines. Un timbre de voix langoureux et des prestations scéniques d’une grande teneur, font de Mounira Mitchala l’une des artistes émergeantes de son pays. Auteur, compositrice, interprète de son premier album Talou Lena, ses compositions respirent le parfum de la tradition tchadienne tout en étant ancrées dans la modernité.